Pharmacothérapie

La pharmacothérapie est le nom donné au traitement médicamenteux des maladies et des troubles (psychiatriques ou non)

La principale approche « moderne » en psychiatrie est une approche intégrative (holistique, c’est à dire « qui s’intéresse à un sujet dans sa globalité ») qui repose sur un modèle qui prend en charge le patient « entièrement », le modèle Bio-Psycho-Social

1. Biologie

Cette approche s’intéresse à la « chimie du cerveau » et plus particulièrement :

* Aux nombreux neuromédiateurs impliqués dans les troubles (sérotonine, dopamine, noradrénaline, GABA, glutamate, etc.)

* Aux précurseurs de ces neuromédiateurs, c’est à dire aux molécules impliquées dans leur fabrication (tyrosine, tryptophane, vitamines, etc.)

* Aux récepteurs membranaires sur lesquels les neuromédiateurs se fixent (récepteurs à la sérotonine, à la dopamine, etc.) pour lesquels il existe une grande variabilité génétique

* Aux membranes cellulaires sur lesquelles se trouvent les récepteurs, et notamment à leur composition en acide gras (oméga 3, oméga 6, etc.)

Par ailleurs dans cette approche on va aussi s’intéresser à tout ce qui va influencer ces différents facteurs, notamment ce qui peut avoir un effet sur l’absorption des molécules (vitamines, médicaments) comme par exemple la perméabilité intestinale et le microbiote, mais aussi sur ce qui va agir sur le métabolisme de ces molécules (c’est à dire sur leur dégradation) comme par exemple les facteurs génétiques (métaboliseur rapide ou lent), ou encore sur la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique (qui laisse passer plus ou moins facilement les médicaments dans le système nerveux) ou l’inflammation qui va diminuer l’expression des récepteurs, qui va entraver l’effet des médicaments ou qui va aggraver les symptômes, et enfin toute les causes médicales « physiques » qui peuvent avoir une influence sur les symptômes ou sur les médicaments (comme par exemple des problèmes de thyroïde, des problèmes auto-immun, des maladies de système, une apnée du sommeil, etc.) et qui constitue un champs à part entière d’investigation appelé « l’organo-psychiatrie ».

C’est dans ce contexte de prise en charge de la partie « chimique » du trouble, que la pharmacothérapie prend sa place, en essayant de corriger, d’équilibrer ou de palier à un dysfonctionnement biologique du système nerveux. Pour cela, le psychiatre a à sa disposition plusieurs classes de traitement médicamenteux « psychotropes » (c’est à dire qui agissent sur le cerveau) ou non.

Pour plus d’informations sur les médicaments utilisés en psychiatrie :

ANTIPSYCHOTIQUES

ANXIOLYTIQUES

PSYCHOSTIMULANTS

ANTIDOULEURS

ANTIHYPERTENSEURS

AUTRES

2. Psychologique

Ce modèle intégratif prend en compte de manière très importante les éléments psychologiques qui peuvent participer à l’apparition, à la persistance ou à l’aggravation d’un trouble. On explique souvent que la pharmacothérapie permet de restaurer un fonctionnement suffisant pour permettre au patient d’être « accessible » à la psychothérapie. Pour plus d’informations sur les différents types de psychothérapies nous vous renvoyons au lien suivant :

3. Socio-Environnemental

Le 3ème « pilier » auquel il faut s’intéresser est la partie environnementale, c’est à dire ce qui se trouve dans l’entourage du patient : ses relations, son travail, son logement, les stresseurs identifiés à proximité ou au contraire les éléments protecteurs. On dit souvent que l’objectif de la pharmacothérapie et de la psychothérapie est de permettre au patient de mobiliser les ressources nécessaires pour qu’il puisse « agir sur le réel », c’est à dire mettre en action ce qui est nécessaire pour identifier et corriger les facteurs de stress.